49. DELPHINE TOUJOURS TOUJOURS

Autour de moi les nuages s’assombrissent et se rejoignent en formes menaçantes de bouches ouvertes et de visages en colère.

Je roule.

La foudre jaillit dans le ciel.

Pour ne pas entendre ce vacarme dont je ne suis plus à l’origine j’allume le lecteur de disques.

Une musique ample résonne. À ma grande surprise je la reconnais aussitôt.

Le Dies irae de Mozart.

Proudhon a récupéré d’une manière ou d’une autre de la musique de Terre 1 ! Comment est-ce possible ? Hitler. Mozart.

Les idées et même les mélodies circulent.

Il doit y avoir des connexions entre les mondes parallèles !

Loin de m’arrêter cette musique symphonique me dope.

Les mots latins entonnés par des voix de barytons et les chœurs de femmes qui se répondent me dopent.

Dies irae signifie je crois « La colère de Dieu ».

Je cherche la pochette et la découvre. Elle porte évidemment un autre titre et un autre nom de compositeur. Il ne pouvait quand même pas tout copier à l’identique.

La pluie se met à tomber dru et fouette mon pare-brise. J’actionne les essuie-glace et passe une vitesse. Ma voiture produit des gerbes d’eau.

La foudre abat un arbre devant moi qui s’embrase et fume.

Je n’ai pas peur d’un autre dieu. De toute façon je suis immortel.

Ma voiture parvient sur l’autoroute et je passe encore une vitesse, une sensation d’urgence m’envahit.

Les autres voitures ralentissent, je monte à 250 kilomètres-heure sur la chaussée luisante illuminée par la foudre. Un flash de radar clignote. À la vitesse où je vais cela m’étonnerait qu’il ait eu le temps de me photographier. De toute façon l’amende sera pour Proudhon.

Je prends goût à la puissance et passe la dernière vitesse alors qu’une lumière s’allume m’indiquant que je suis passé en mode turbo.

Je zigzague entre les voitures et les camions, je double les motos.

Ayant déjà voyagé à la vitesse de la pensée dans le vide sidéral, j’avais oublié le plaisir de fendre l’air et de sentir les pneus écraser le sol.

280 kilomètres-heure.

Je suis une fusée roulante. Ce n’est qu’arrivé en périphérie de la capitale que les embouteillages me forcent à ralentir et à m’insérer dans la masse des voitures circulant au pas.

Les embouteillages franchis, je file à travers la ville, grillant les feux rouges, ne laissant aucun autre véhicule me prendre la priorité. Finalement une grosse voiture refuse de me laisser passer alors que je viens à nouveau de griller un feu et je la percute de plein fouet. Le fait que la circulation soit inversée et qu’on roule à gauche a perturbé ma perception.

À nouveau j’ai la sensation que tout se passe au ralenti. Nos deux engins s’incrustent mollement l’un dans l’autre, et je sens l’habitacle qui se plie. Mon thorax est défoncé par le volant dont l’airbag ne s’est pas déclenché et ma tête traverse le pare-brise. La pluie ruisselle sur mon visage constellé d’éclats de verre.

En face l’autre voiture n’est qu’un amas de tôles fumantes. Désolé, vraiment désolé mais les enjeux sont au-delà de ce genre de considérations.

Je m’extirpe de ma voiture par le pare-brise devant les passants horrifiés qui hurlent.

De manière étrange le lecteur de musique continue de jouer le Dies irae de Mozart.

Je fais un geste qui signifie « excusez-moi » et en même temps « ne vous inquiétez pas je vais bien ». Le sang inonde mes vêtements mais je n’en ai cure. Il faudra simplement passer au pressing.

Ayant quitté la scène du drame je vais me laver à une fontaine publique et je hèle un taxi. Tous refusent de me prendre tant mon allure doit être effrayante. L’un d’eux, en me voyant, donne un coup de volant intempestif et fait une embardée.

Finalement une ambulance s’arrête et propose de me conduire à l’hôpital.

Je dis que je dois d’abord passer voir une amie et devant ma détermination et mon revolver pointé, ils consentent à m’emmener chez Delphine.

Quand elle ouvre la porte elle recule, épouvantée.

— Pas le temps de t’expliquer. Nous sommes en grand danger. Vite. Fais ta valise, il faut partir.

Delphine reste un instant abasourdie. Pourtant quelque chose en elle réagit. Cette phrase a été répétée tant de fois à ses ancêtres qu’elle a fini par se graver dans son code génétique comme une serrure attendant sa clef.

Chez les dauphins, les plus paranoïaques ont survécu. Ils étaient plus réactifs. Les optimistes sont morts.

Delphine Kamerer ne discute pas, elle me lance un linge et en me désignant la salle de bains commence ses bagages.

Devant le miroir du lavabo je vois mon visage. Certaines blessures ne sont pas encore refermées.

Je prends une douche chaude. Delphine m’apporte des vêtements que lui a laissés un ex-fiancé.

Elle a sorti trois gros sacs équipés de roulettes et les remplit avec méthode.

Elle cherche les objets indispensables. Son ordinateur, son nécessaire de toilette. Quelques habits pour la chaleur et la fraîcheur.

Une fois dans sa voiture, je démarre sans quitter le rétroviseur des yeux.

— Maintenant tu peux me le dire, que se passe-t-il ?

— L’ombre. Les forces de l’ombre se sont réveillées. « Le ventre de la bête est encore fécond qui peut accoucher du monstre », disait Bertolt Brecht, un écrivain de l’un de mes anciens mondes. La bête est en train d’accoucher. Je l’ai vue en face.

— Qui est-ce ?

— Un ex-collègue d’Aeden devenu patron de journal, chef de secte, et bientôt leader politique. Il nous surveille. Ta vie est en danger.

Alors qu’elle marque sa surprise une voiture surgit, pleine de types qui ressemblent à ceux que j’ai vus dans la villa de Joseph Proudhon. J’accélère, regrettant d’avoir explosé la voiture de sport.

Je grille encore des feux rouges. Je roule à contresens. Me souvenant que si je suis immortel, Delphine par contre ne l’est pas, j’adopte une conduite moins sportive, me faufile entre les voitures. Finalement, comme leur véhicule ne nous lâche pas, je sors le revolver par la portière, vise les pneus et tire. Sur sa lancée l’auto percute sèchement un lampadaire.

Je m’arrête dans une station-service quand la jauge d’essence me l’impose. Dans la station tout le monde me semble suspect : un camionneur qui boit de la bière en me regardant de biais. Un clochard silencieux. Un enfant qui tripote des jouets. Les paroles de Proudhon me reviennent :

« Les haineux sont partout. Ce sont eux les plus nombreux et les plus faciles à manipuler. Et ensuite ce sont eux les plus déterminés. Pour une cause vraiment destructrice tu ne peux pas savoir comment ils vont s’y mettre de tout leur cœur. C’est donc en toute logique sur eux que je bâtirai ma révolution mondiale. »

Le caissier de la station-service arbore une grosse moustache qui cache sa bouche, il fronce les sourcils comme s’il m’avait reconnu.

Les mortels sont-ils réellement tous des singes peureux ?

Les mortels sont-ils tous dangereux ?

— Vous ne seriez pas l’écrivain Gabriel Askolein ? me questionne une petite femme. J’ai une fille qui adore vos livres. Personnellement je ne les ai pas lus mais il paraît que…

Je cherche ma monnaie dans mon portefeuille. Delphine paie à ma place, et nous reprenons prestement la route.

Une voiture nous suit, j’emprunte de multiples détours et parviens à la semer.

Je ne quitte pas le rétroviseur des yeux.

Delphine finit par articuler :

— Il faut que tu m’expliques qui tu es vraiment, Gabriel Askolein.

Puis-je faire confiance à cette mortelle ?

Qu’elle soit de la religion que j’ai inventée ne signifie pas grand-chose.

— Je veux bien tout te raconter mais as-tu envie de savoir ?

— Maintenant oui.

Alors pendant que nous roulons je lui raconte ma trajectoire d’âme.

Ma vie banale de mortel sur Terre 1.

Ma peur de mourir.

Mon ignorance des mondes qui nous dépassent.

Ma rencontre avec Raoul Razorback.

Notre folle épopée des Thanatonautes où nous sommes partis à la conquête du paradis en nous décorporant pour voyager dans l’espace.

Mon accession au monde du dessus. Ma vie dans l’Empire des Anges.

Puis je lui relate mon arrivée en Aeden.

Ma vie d’élève dieu en Olympie.

Je lui raconte dans le détail la création du peuple des dauphins avec la vieille femme qui parla pour la première fois à l’un de ces cétacés.

L’attaque des hommes-rats.

La fuite en bateau pour rejoindre l’île de la Tranquillité.

Le Déluge. La dispersion des bateaux de survivants dauphiniens sur tous les continents.

— Je ne sais pas si tu inventes tout ça, dit-elle, mais c’est assez proche de ce que nous apprenons dans nos livres dauphiniens.

Je lui raconte comment j’ai transmis à mon peuple les notions de gouvernement d’assemblée, de jours de vacances, d’hygiène alimentaire, l’intérêt pour la navigation à voile, l’astronomie, le commerce, l’exploration des Terres inconnues. Puis les jours difficiles : les guerres perdues, les exils forcés, les persécutions, les campagnes de calomnie, la troisième dispersion.

Je lui parle des cours des douze Maîtres dieux. Nos escapades pour découvrir la lueur au sommet de la Montagne. Les Sirènes. Le Dragon. Le Léviathan. La Gorgone qui m’a transformé en statue de pierre. Le déicide qui tuait dans la nuit. L’arrestation de Proudhon, son procès, sa condamnation.

Puis je lui narre comment j’ai triché, comment j’ai ajouté mon messie pour sauver mon peuple en danger.

— L’Héritier ?

— Non, l’Éduqué.

— Alors l’Éduqué était dauphinien ?

— Bien sûr. Il est né en Terre dauphin et n’a fait que prôner la religion dauphinienne. Ce n’est qu’ensuite que l’Héritier, pure création de mon ex-ami et néanmoins concurrent Raoul Razorback, l’a récupéré et lui a fait dire ce qui l’arrangeait pour étendre son emprise sur les pays voisins.

Elle fronce les sourcils.

— J’ai toujours senti que l’Éduqué était des nôtres et qu’on lui avait volé son message, dit-elle. Mais je crois que même récupéré et déformé c’est peut-être bien que son message ait pu être diffusé. Même par les hommes-aigles.

Je suis étonné que Delphine prenne cette révélation avec autant de détachement. Elle doit pourtant savoir tout ce que les adeptes de l’Héritier ont fait aux dauphiniens au nom de la parole de l’Éduqué.

Cette mortelle sait mieux pardonner que son propre dieu.

Je lui raconte comment j’ai fini par casser la figure à Raoul puis à m’enfuir sur le cheval ailé d’Athéna, le fameux Pégase.

Évidemment, pour elle la mythologie grecque n’existe pas. Je lui relate l’ascension du mont Olympe, mon combat contre les Titans, jusqu’à ma rencontre avec le roi des dieux : Zeus en personne, puis mon retour pour la Finale du jeu d’Y et mon échec face à l’acharnement du Purificateur.

— Ainsi pendant que vous combattiez en bas, moi je combattais en haut.

Je lui narre la partie sans cesse recommencée, sans cesse échouée. Puis ma défaite qui a entraîné mon geste de pure colère : l’assassinat du dieu des hommes-requins.

La suite logique a été ma condamnation par les dieux de l’Olympe.

Mon exil sur Terre 18.

Après quoi je lui parle du voisin en imperméable beige et chapeau noir qui m’a suivi et de mes retrouvailles avec le dieu des rats en exil lui aussi : Joseph Proudhon. Je lui explique son complot mondial, ce qu’il appelle sans la moindre gêne la révolution des haineux.

— C’est tellement gros et tellement simple que ça peut marcher. Proudhon a peut-être raison, en flattant les plus bas instincts, la peur, la jalousie, la haine on obtient des résultats rapides et spectaculaires. Il a en outre la volonté de prendre le contrôle planétaire et pour ça deux motivations fortes : il s’ennuie et il a une revanche à prendre.

Delphine hoche la tête comme si tout venait de prendre sens pour elle.

— Nous sommes donc condamnés. Tous les dauphiniens ?

— Vous êtes en grand danger.

— Il faut que j’avertisse mes corelegionnaires.

— Personne ne t’écoutera. La vérité semble toujours exagérée.

— Alors que faire, nous laisser détruire ?

— Pour arrêter un complot mondial, il faut créer un contre-complot mondial. Utilisons les mêmes armes que nos adversaires pour les combattre. Il faut bâtir un groupe de presse populaire, il faut infiltrer les groupes politiques extrémistes, il faut frapper les alliés de Proudhon en plusieurs endroits sans qu’il sache d’où cela vient. Organisons des grèves dans son groupe de presse. Discréditons sa secte. Utilisons la violence pour bloquer leur violence. Créons nos fanatiques antifanatiques. Infiltrons, nous aussi, les autres religions. Sabotons leurs installations. Terrorisons les terroristes. Créons notre propre parti politique.

Elle marque une moue dubitative.

— Ça ne marchera pas. Tu sais bien que la culture dauphinienne est une culture de paix et de tolérance. Nous ferons de mauvais fanatiques et de mauvais terroristes. Nous avons des états d’âme, des scrupules, un respect de la vie humaine. Nous ferons même de mauvais politiciens. Et puis ce n’est pas notre style, tu en sais quelque chose puisque c’est toi qui, dis-tu, l’as inventée.

À cet instant je regrette mes choix de « style ». Je n’arrive pas à me départir de l’idée qu’à une force de destruction il faut opposer une force de destruction de même intensité. Pour arrêter le nazisme en 1942 sur Terre 1 il a fallu créer une armée alliée qui a combattu et tué.

— Il faut gagner avec nos armes, affirme-t-elle.

— Lesquelles ?

— L’amour. L’humour. L’art.

Cela me rappelle quelque chose. Est-il possible qu’elle m’enseigne une fois de plus mon propre enseignement ?

— Un de nos philosophes dauphins a dit un jour : « L’amour pour épée, l’humour pour bouclier », ajoute-t-elle.

Voilà le pouvoir d’une idée lancée pour eux il y a 6 000 ans et qui donne encore ses fruits, génération après génération.

Le paysage défile de plus en plus vite autour de nous.

— Si un homme arrive avec un couteau et qu’en face un autre lui dit qu’il l’aime… le premier tue le second et au final il n’y a aucun amour là-dedans. Seulement la mort.

— Ton programme Le Royaume des dieux est peut-être un premier outil des forces de la lumière. En se comportant comme des dieux les gens comprendront mieux les enjeux cachés.

— Proudhon va accélérer son complot maintenant qu’il sait que je sais. Et lui, il utilise sans scrupules des outils plus radicaux. Une bombe dans une école aura toujours plus d’impact qu’un joueur vidéo en train de se poser des questions existentielles.

Nous roulons encore longtemps, jusqu’à ce que la nuit tombe et qu’il n’y ait plus aucune voiture autour de nous. Bientôt nous sentons l’odeur de la mer, nous entendons les mouettes. Nous voici arrivés à l’extrême ouest du pays. Au-delà c’est l’océan.

Delphine a repéré un petit hôtel isolé avec vue sur la mer et sobrement baptisé « Hôtel de la Falaise ». Nous entrons avec lunettes de Soleil et chapeaux. Nous laissons des faux noms à la réception. En bas, quelques retraités commentent un match de football.

— Il faut repérer tous les systèmes de caméras vidéo et baisser la tête dès qu’on en verra une, signalé-je.

Nous montons nos maigres bagages.

La chambre est de style rustique, les boiseries et les meubles sentent la cire, avec au centre, un grand lit à baldaquin. Par la fenêtre on distingue la lune qui éclaire la mer d’un reflet mordoré. Nous tirons les rideaux et fermons la porte à double tour. Delphine prend une douche, puis revient en peignoir, les cheveux pris dans une serviette-éponge.

— Tu viens de gagner des points, m’annonce-t-elle.

— Pourquoi ?

— Pour ton courage. Tu as affronté le dragon et tu as sauvé la princesse.

— Combien de points ?

— Cinq. Ce qui nous fait 20. Le compte est bon. Je suis prête à faire l’amour avec toi.

Elle a dit ça avec légèreté, avant d’aller se sécher les cheveux.

— Je ne comprends pas.

— Nous sommes en guerre et l’une des devises que tu m’as énoncées n’est-elle pas : « L’amour pour épée » ?

Elle secoue tranquillement sa longue crinière.

— Pour dire vrai j’ai même réfléchi beaucoup plus loin dans le futur, il faut que nous ayons un enfant tous les deux.

Elle poursuit, imperturbable, sans me regarder :

— Un enfant de chair, de sang et d’intelligence. Ça tu ne pouvais pas l’avoir en Aeden, ni dans l’Empire des Anges. Ici, sur « Terre 18 » comme tu dis, tu peux. C’est l’avantage d’être mortel dans un monde inférieur : on peut créer de la vie. De vrais bébés. C’est mieux que des pièces de jeu d’échecs, des marionnettes, des poupées, des acteurs de cinéma qui font semblant ou des personnages virtuels. C’est de la vraie vie.

— Un petit dauphin pour le prochain sacrifice ? ricané-je.

— Non. Un nouvel être que j’élèverai selon les valeurs dauphiniennes ancestrales.

Je lui caresse le cou, puis lui masse doucement les épaules.

— Je n’y crois plus.

Je suis tout entier dans ses yeux noirs et dans l’odeur de sa chevelure d’encre. Elle m’embrasse et me serre contre elle. C’est une sensation extraordinaire.

— L’amour est plus fort que tout, me murmure-t-elle à l’oreille. Si toi, le soi-disant dieu défenseur des nobles causes, tu n’y crois pas, qui peut y croire ?

Alors nous nous embrassons, nous étreignons, nous fusionnons et cela n’a rien d’extraordinaire, c’est juste un acte simple et évident. Pourtant un sentiment supérieur vient enrichir cette union de nos corps. Le sentiment de créer de la vie neuve.

Je retrouve la même émotion que lors de ma première partie de divinité, quand j’avais généré le peuple des dauphins.

Il n’y avait rien et soudain il y a quelque chose.

Le pouvoir d’une idée. D’un sentiment.

Au commencement de tout vint une pensée.

Un simple désir.

En même temps que nos corps se reprennent, je ne peux m’empêcher de penser que si au commencement est l’amour, au final sera encore l’amour.

Ce qui me rappelle un extrait de l’Encyclopédie. L’un des plus déterminants.

Le Mystere des Dieux
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